Poussé par une motivation exceptionnelle et une réelle envie de calme, je me suis levé dimanche dernier à 9h30 (whaou, après l'enchaînement des trois jours précédents, c'est vraiment un exploit...). Destination ? Gu Shan... ( 鼓山 ) . Depuis le temps que l'on m'en parle, mais aussi que j'en parle, il n'était que grand temps d'aller voir. Surtout que je fondais dans ce site beaucoup d'espoir de trouver enfin un endroit de nature, calme et préservé qui permettrait de trancher avec la folie qui entoure tout le temps la vie ici...
Dimanche matin donc, rendez vous pris à Yi tsing hua ting pour retrouver Karine et Xavier, un autre VIE de LS et sa copine. Départ on time, et 20 minutes de taxi plus tard nous voici au pied de la fameuse Gu Shan, la montagne du tambour. Mon fidèle Petit Futé de guide n'en dit que du bien :
« de la porte principale du temple de la source jaillissante, grimper les 2.145 marches (j'ai eu la flemme de compter moi-même) et les 8,5 km du chemin saint menant au temple. Situé dans la banlieue Est de Fuzhou, à dix km du centre ville et sur la rive Nord de la rivière Min, ce site pittoresque est une destination privilégiée depuis la dynastie des Jin (265 - 420) et célébré comme l'un des deux plus beaux endroits du Fujian par de nombreux poètes et hommes de lettres de tout temps. (Aille. J'espère au moins que ce n'était que le deuxième plus beau...)
Le plus haut sommet de la montagne, un rocher en forme de tambour, résonne comme un instrument de musique lorsque les averses diluviennes frappent la région : d'où le nom de l'endroit. Gushan est une montagne sacrée du bouddhisme et comprend quatre pics : celui du Lion, du Nuage Blanc, de la Jarre et de Lize. Le temple de la Source Jaillissante est l'un des plus grands de la province et ne comprend pas moins de vingt cinq grands halls. Yongquansi abrite 30000 volumes et textes sacrés. Trois sagoutiers millénaires poussent dans l'enceinte du temple et fleurissent la saison venue. [...] A l'Est de cet important lieu de culte, sur les pentes de la montagne du Tambour, visiter les dix huit grottes bouddhiques, dont la célèbre grotte Ling Yuan Dong (grotte de la source spirituelle) où se trouvent quelques 400 rochers inscrits de sentences bouddhiques au long des siècles. »
Bon. Je dois dire que l'on s'attendait à trouver un peu de monde, mais que rapidement en montant les 800 mètres de dénivelés on arriverait à faire d'une pierre deux coups, s'éloigner du plus gros de la foule et passer au dessus du nuage de pollution de la ville. Banco pour la pollution, moins pour la foule... Voici ce que cela donnait sur les premières marches :
On retrouve le triptyque de la montagne chinoise : marches, foules, bruit. Avec quelques bonus : un petit téléphérique, des relais souvenirs et grillades tous les 200 mètres et une foule de gens bien décidé à redescendre de Gu Shan avec une photo d'eux avec un LaoWai, un étranger. Ça doit porter chance. Je ne sais pas. En tout cas, j'ai eu droit à un mitraillage en règle. Avec parfois des tentatives de discrétions qui nous ont bien fait rigoler, du genre la fille qui tape un sprint avec ses tongs ou ses chaussures à talons (d'où la nécessité des marches) pour nous dépasser, puis qui se retourne aussi sec pour soi disant prendre le paysage...
Début un peu difficile donc, mais la monté des marches c'est finalement plutôt bien passée, ça fait tellement du bien de transpirer un peu en montant ! Arrivée en haut, on décide de se garder le temple pour plus tard, et d'essayer de continuer à monter. Petit échec pour la montée, on se rabat donc sur le parc des 18 grottes. Et la, derrière une porte en fausse pierre, on a finalement trouvé notre petit paradis de calme. Une seule raison à cela, le droit d'entrée de 10 Yuans, qui suffit à repousser 95% des chinois. Derrière, chemin pavé bien entretenu, pas de dépotoir en bord de chemin, beaucoup de calme et une nature préservée avec une très belle vue.
On se ballade de long en large, avec même un petit passage chaîné style montagne, parfais. On se trouve un bon rocher pour le pic nic, superbement géré par moi-même. Sur le papier en tout cas... J'avais prévu du pain de mie, du jambon et du fromage. Bon, ceux qui feront les malins avec leurs saucissons, leur pain complet ou autres morceaux de tommes, je vous prévient, même pas je songerais à vous répondre... Bref, le jambon s'est avéré être un recomposé compacté en cube, vraiment pas bon. Malgres tout de même le transport dans le sac isotherme de mon camelback... Le fromage était correct, mais manquait sérieusement de la moutarde à l'ancienne découverte au Carrefour. (héhé, avec ça je vais pouvoir reprendre une de mes petites habitudes culinaires...) Pas grave, de loin on s'y croyait vraiment !
Redescente en lapining style avec sauts de volées de marches en grab, qu'est ce que c'est bon ! J'ai d'ailleurs fais des émules et on a terminé la descente en se tirant la bourre avec quelques chinois... Bon, même pas en rêve ils auraient pu me dépasser, mais cette descente m'a confirmé que j'étais à la rue... Une petite faiblesse dans la jambe droite a d'ailleurs failli me coûter deux dents et trois bras sur une réception un peu violente... (PL, je me réentraîne comme une bête pour Noel, t'inquiètes pas...)
Bon, pour conclure cet article quand même, je pense avoir trouvé mon nouveau terrain de jeux, avec je l'espère beaucoup de chose à aller explorer en montant un peu plus haut. Et pour feter ça, j'ai cuisiné des crozets en rentrant à la maison, pour faire un peu savoyard... Réussite discutable, notamment en raison des lardons réalisés à partir du même pseudo jambon que le pic nic... On ne les a pas mit...
Voila, merci à Karine et à Xavier pour cette bonne petite journée, et merci au Parti bien évidement d'avoir gardé un petit coin préservé à GuShan...
Damien, lapineur écrivain. (ça c'est vu que je suis parti du boulot à 17h30 aujourd'hui ?)
d'appui sur une souche, on peu dire qu'il est caractéristiques des valeurs qui porte le lapining: éshétique, excellence technique, défis phyique....Le plus dur dans ce saut a été sans aucun doute la reception...légerement trop caillouteuse pour moi (surtout pour mon dos). Enfin, c'est du détail comparé à l'équilibre parfait de ce saut: le cadrage est idéal, la hauteur du saut est quasi-parfaite, le grand écart est lui trés bien réalisé comparé à la difficulté de cette te-figue.
